Les déplacés

Le Burkina Faso fait face à une crise de protection consécutive à l’escalade de la violence, qui, depuis le 1er janvier 2019, a entrainé une dégradation sans précédent de la situation humanitaire du pays. L’insécurité grandissante s’est traduite par un accroissement rapide des déplacements forcés de populations, aussi bien dans leurs propres régions que vers d’autres, plus sûres, du pays. 

L’ensemble des 13 régions du pays reçoit des personnes fuyant les violences et la région du Sahel est celle qui abrite le plus grand nombre de déplacés avec un nombre croissant dans la province de l’Oudalan.

 Ces personnes se retrouvent soit dans des familles d’accueil ou des sites dit pour personnes déplacées internes. Des milliers de personnes se déplacent à différentes reprises en quête de sécurité amplifiant ainsi le phénomène de déplacement secondaire. Le nombre de personnes déplacées d’ici la fin de l’année 2019 pourraient augmenter davantage. Les perspectives de retour immédiat d’origine et les opportunités sont très faibles pour les déplacés. Cette situation amplifiera les besoins de personnes déplacées et des familles d’accueil déjà fragiles et nécessite une réponse humanitaire multisectorielle et coordonnée.

L’ensemble des provinces de la région du Sahel reçoit des personnes fuyant les violences et la province de l’Oudalan est celle qui abrite le plus grand nombre de déplacés avec au moins 120 000 personnes déplacées à l’intérieure (PDI).   Source : service sociau de la mairie (Au 30 octobre 2019).

Les déplacements de personnes se font vers des zones déjà fragiles qui manquent de ressources, y compris d’eau, ce qui augmente le risque de maladies d’origine hydrique et complique l’approvisionnement d’urgence en eau et en latrine dans les sites d’accueil.

 Dans les sites d’accueils des personnes déplacées  internes de population c’est environ 115 000 personnes qui seront dans le besoin d’assistance en eau, hygiène et assainissement.

 Concernant l’éducation, en date de fin mai 2019, près de 2024 d’écoles et d’établissements post primaires et secondaires avaient fermés leurs portes pour cause de l’insécurité affectant ainsi des milliers d’élèves et d’enseignants. A la même date, au moins 80,202 enfants en âge scolaire étaient susceptibles d’avoir besoin d’une aide humanitaire dans les zones où le fait d’aller à l’école demeure un risque majeur pour les enfants. La mise en place d’interventions permettant aux enfants des zones affectées de pouvoir bénéficier de services éducatifs pour la rentrée 2019-2020 est cruciale.